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Vivre au bord de l'eau 

Découvrez la vie quotidienne des Caennais et Caennaises. L’eau, élément central de leur existence, structure le quotidien et l’économie de la ville. Bien plus que de simples éléments du paysage, les cours d’eau jouent un rôle fondamental.

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Comment l'eau influence le quotidien des Caennaise et des Caennais ?
 

 

Au XVIIIe siècle, Caen est une ville moyenne à l’échelle du royaume, puisqu’elle compte plusieurs dizaines de milliers d’habitants, pour finalement atteindre environ 37 800 habitants en 1790. Caen est un centre politique, culturel et économique important de la Basse-Normandie. Bien que la généralité, c’est-à-dire la province, dont elle est le chef-lieu , soit un territoire essentiellement agricole, l’industrie n’y est pas absente. Sa vie économique est rythmée par les nombreuses communautés de métiers établies en son sein, telles que les communautés du textile, l’imprimerie ou encore de la boucherie.

Au XIXe siècle, l'omniprésence de l'Orne et l'Odon dans la ville dicte le rythme des activités et façonne l’environnement. Ces rivières qui sillonnent la ville, sont des lieux de travail, d’échanges et de loisirs. Les lavandières, ces femmes qui lavent le linge dans un cours d’eau ou un lavoir, s'activent sur les berges, mêlant gestes répétitifs et conversations animées, tandis que les pêcheurs, artisans et bateliers dépendent des voies fluviales pour leurs subsistances. Les marchés, souvent organisés près des cours d’eau, sont des lieux stratégiques où les habitants se rassemblent pour échanger des denrées fraîches, des poissons, et des biens apportés par voie fluviale.  

Thomas Shotter BOYS (1803-1874),

L’église Saint-Pierre et l’Odon, Avant 1874, Lithographie
Acquisition du musée par legs GOMBEAUX, 1984. Inv. 84.6.838

L’Orne et l’Odon structurent le quotidien des Caennaises et des Caennais, en créant des espaces de travail, de vie et d’échanges, tout en renforçant le lien entre la ville et ses ressources naturelles.

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D’après Georges Adelmard BOUET (1817 – 1890), 

Maisons de bois Montoir de la Poissonnerie, XIXe siècle, Lithographie.
Acquisition du musée par legs GOMBEAUX, 1984. Inv. 84.6.757

Passez votre souris sur l'image ! 

Un quotidien représenté dans les œuvres
 
 
 

Les arts graphiques s’attachent à représenter les monuments emblématiques de Caen tout en trouvant également leur inspiration dans les scènes de la vie quotidienne. C’est ce que vous offrent les gravures présentées dans cette section.

Ces scènes illustrent le lien étroit entre l’humain et son environnement marqué par l’eau , qui, tout en étant un outil indispensable à l’économie et à la survie, sert aussi de décor à un quotidien fait de contrastes : labeur et sérénité, tradition et modernité, toujours sous l’ombre des églises et des clochers qui dominent ce paysage vivant. Cette dualité nourrit une vision pittoresque de la ville, où les rivières sont à la fois des ressources pratiques et des éléments esthétiques indissociables de l’identité de Caen.

Les Odons, utilisés comme égouts  !

Le saviez-vous ?
 

La présence de ces rivières en ville entraînait une conséquence notable : leur utilisation par les habitantes et habitants comme égouts.

 

Recouvrement des Odons : une transformation urbaine qui déplaît ?
 

Maire de Caen de 1848 à 1870, François Gabriel Bertrand (1797-1875) lance des travaux de recouvrement des deux Odons, bouleversant l’aspect de la ville. Il fait raser des habitations entourant l’église Saint-Pierre, supprimant ainsi des points de vue pittoresques et romantiques de certains peintres.

En ce sens, le poète Jules Barbey d'Aurevilly (1808 - 1889) regrette « les embellissements à contre-sens de cette malheureuse ville », et l’historien Gabriel Vanel (1850 - 1938) écrit au sujet de Saint-Pierre que « l’abside de l’église ne baigne plus dans l’eau ses fines sculptures [...]. L'hygiène est trop souvent, je n'ose pas dire toujours, le contraire de l'intéressant et du pittoresque ».

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Raphaël MANCHON (1884 – 1975),

Sur l’Odon,1931, Eau-forte.
Acquisition du musée par legs GOMBEAUX, 1984. Inv. 84.6.871.8

Ainsi, nous pouvons constater l’attachement des habitantes et habitants, mais aussi des artistes à cette omniprésence de l’eau.

 

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