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Les sept arts libéraux

À l'aube de la Renaissance, les savoirs ne sont pas encore confrontés à la catégorisation des sciences et des techniques. Ils demeurent réunis dans ce qui s'appelle couramment les artes.

Ces arts libéraux désignent les disciplines intellectuelles fondamentales dont la connaissance, depuis l'Antiquité hellénistique et romaine, était réputée indispensable à l'acquisition de la haute culture. Les arts libéraux étaient groupés en deux cycles, l’un symbolisant l’intelligence et l’autre la connaissance : 

- le trivium : la grammaire, la rhétorique et la dialectique 

- le quadrivium : l’arithmétique, la géométrie, la musique et l’astronomie.

Les sept arts et leurs représentations allégoriques

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La Grammaire

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Focus : Tempérance, maîtresse des arts

Philippe Galle d’après Pieter Brueghel l’Ancien, La Tempérance (Temperantia), série des Sept vertus, Anvers, 29,4 x 22,5 cm, 1559-1560

Tempérance
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L’allégorie de la Tempérance, vertu sur laquelle doivent s’appuyer tous les arts libéraux, se tient au centre de la gravure. Autour d’elle est représentée la réalité des pratiques et activités humaines dans une composition très restreinte. 

Astronomie1
Géométrie1

L’astronomie et la géométrie sont représentées par des cosmographes qui tentent de mesurer l’écart entre la Terre et la Lune, et des géographes qui inspectent l’artillerie et les fortifications. Le raisonnement est figuré par une conversation entre trois ecclésiastiques et trois laïcs.

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Arithmétique
Musique
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La musique et l’arithmétique sont figurées par un chœur accompagné d’un orchestre réduit. Au premier plan à gauche, un groupe de prêteurs règlent leurs comptes en évaluant leur monnaie.

grammaire 2

La grammaire est représentée, d’une part, par l’école en bas à droite où un groupe d’élèves lisent et traduisent des textes et, d’autre part, par la rhétorique avec un théâtre de rhéteurs. 

Grammaire.png
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Locution
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Selon la locution latine, « nous devons veiller à ce que, dans l’adonnement à la volupté, nous ne devenions pas déraisonnables et luxuriants, mais aussi à ce que nous ne vivions pas, à cause d'une cupidité avare, dans la saleté et l'obscurité ».

Temperantia, une gravure de Philippe Galle réalisée à partir d’un dessin original de Pieter Brueghel met en scène une frénésie d’activité humaine, concentrée en un espace impossible. L’allégorie de la Tempérance se tient au centre. L’artiste fait ici se rejoindre deux iconographies : celle des sept arts libéraux et celle des sept vertus. Ces dernières comprennent trois vertus théologales (la foi, l'espérance et la charité), qui ont Dieu pour objet et sont décrites dans le Nouveau Testament, et quatre vertus cardinales (la justice, la prudence, la force et la tempérance), qui sont essentielles et trouvent leur origine dans l'Antiquité classique. Le thème des péchés et des vertus est bien connu et fréquemment traité dans les arts visuels. Pour l’Église, les sept vertus précédentes sont considérées comme étant au cœur du comportement éthique. Le respect de ces vertus donne accès au ciel le jour du Jugement dernier.

Qui est Pieter Brueghel ?

Entre 1558 et 1560, Pieter Brueghel réalise des dessins préparatoires pour une série de gravure ayant pour sujet, tout d’abord, les sept péchés capitaux, suivie par celle des sept vertus. Les gravures sont réalisées au même moment par Philippe Galle et sont publiées à Anvers par Jérôme Cock à l'enseigne Aux quatre vents. Le trait, à la fois linéaire et subtil, de Pieter Brueghel, est le point de départ de l’interprétation picturale plus tonale de Philippe Galle. Autour de l’allégorie, Brueghel représente des scènes liées à la vertu en question. Il décide de représenter un quotidien plus contemporain qui permet à chaque personne de s'identifier facilement aux événements, ce qui rend l'imitation plus facile. La combinaison d’une personnification abstraite, issue de la tradition visuelle, et d’un décor quotidien et contemporain est très innovante au XVIe siècle. La série des Sept Vertus constitue donc un point culminant incontesté de sa carrière artistique. Pour ses gravures, Philippe Galle suit de près les dessins du maître, mais y ajoute une touche dramatique par de grands contrastes entre les zones claires et sombres.

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Suite de l'exposition 

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